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Les fêtes à Saint André...

Fêtes en famille :

Très régulièrement, dans chaque famille, des invitations étaient lancées aux cousins, cousines, oncles et tantes. C’était le dimanche, jour bien différent des autres jours de la semaine et particulièrement fêté. Des échanges familiaux chaleureux existaient et chacun avait à cœur de rendre l’invitation. C'était parfois une épopée quand il y avait une grande distance à parcourir surtout à l’époque où la voiture tombait souvent en panne. Nous ne parlons pas des voyages qui, avant 1930, se faisaient en voiture à cheval !

On s'habillait "en dimanche" et pour les enfants c'était la fête !

Le repas était soigné avec des plats traditionnels. Par exemple, on trouvait au menu la galantine, le pâté croûte de lapin, le gâteau de foies de volailles, le poulet bien de chez nous.. et au dessert les étangs solognaux ou œufs à la neige...le tout arrosé de "Clairette de Die", Saint André étant proche de la Drôme.

Ci-dessous, une réunion de famille en 1946

Les communions

Les fleurs blanches de Mai fleurissaient comme par enchantement et les "communiants" étaient le centre de la fête. C'était, bien sûr, l'occasion de repas familiaux.

Ci-dessous, photo d'une communion en 1924

Mariages :

Ils sont l'occasion de fêtes extraordinaires.

Dans les années 1950 il y avait encore des cortèges, les dames en robe longue avec des tenues merveilleuses, les demoiselles d'honneur vaporeuses, le passage à la Mairie, à l'église et les apéritifs dans les trois cafés successifs.

La distribution des dragées par les enfants, c'était vraiment des journées de rêve.

Ci-desous : toute la famille réunie pour la photo en 1920

 

La vogue

La vogue est sans doute la principale fête pour tous les habitants. Avant de se nommer "Vogue" elle était la fête du Saint Patron du village.

C'est une véritable institution dans la commune. On en parle déjà avec la foire qui va être abandonnée mais qui était proche de la fête patronale vers 1875.

Des souvenirs nous ont été contés...

"Mon grand-père, maire des années 1930 faisait partir à cette occasion une montgolfière.
Chaque année, une partie de notre famille drômoise venait à cheval pour cette fête. Plus tard encore ce sera en train par la gare de la Sône. Les plus jeunes continuaient à bicyclette jusqu'à St André pour la fameuse vogue. C'était l'occasion d'un banquet merveilleux. Les ravioles étaient reines. Elles avaient été fabriquées par des "ravioleuses" qui se louaient dans les maisons. Maman ensuite les fera elle-même comme toute les dames de St André. C'était pour ce banquet l'occasion de manger une grosse volaille de la ferme. J'ai souvenir aussi des bouchées à la reine, des pâtés "maison" et bien sûr des œufs à la neige avec salade de fruits pour le dessert. Le repas durait plusieurs heures. Mais ensuite, dans le jardin, sous la tonnelle une partie de croquet faisait la joie de tous.
Le soir un magnifique feu d'artifice était tiré. C'était évidemment à nos yeux le feu d'artifice le plus réussi de la région !
Nous n'étions pas chauvins !

Mes souvenirs d'enfance dans les années 1950 me font revivre ce temps presque sacré de la vogue. Le vendredi ou le samedi tous les jeunes du pays s'activaient au village. Certains partaient en expédition au rocher pour rapporter sur un char des buis. La place avait été soigneusement balayée. Des piquets étaient plantés solidement au sol. Les buis allaient servir de barrière et délimitaient l'emplacement du bal. Une autre équipe pendait des guirlandes. Les balançoires , des bateaux en bois, s'étaient déjà installées devant chez "Mme GAUTHIER". Le bruit rauque de frottement du bateau sur la planche de bois qui servait de frein entrecoupé de la clochette de démarrage s'entendait pendant 3 jours !
Tout au long des années cette vogue aura des animations diverses mais toujours le même succès. Le dimanche c'était le jour de tous, des amis, des réunions familiales, des promeneurs des villages voisins... Le lundi ce sont les concours de boules et surtout le soir le bal musette avec essentiellement les gens du pays. Les dames dansent ensemble au son de l’accordéon..."


Dans les années 2000 la vogue suscite toujours un extraordinaire enthousiasme et engouement. La foule vient se délecter d'un repas "ravioles" et ne manque surtout pas le feu d'artifice encore plus beau chaque année ! Bravo à tous les organisateurs !

Les Conscrits

Dans les années 1900 les Conscrits étaient ceux qui allaient faire le service militaire. Ensuite ce sera traditionnellement pour les garçons et les filles ceux ou celles qui ont 20 ans. Les garçons fêtaient les filles du même âge qu'eux. Après 1930 la tradition voulait qu'ils apportent "le bouquet" à leurs "conscrites". C'était l'occasion de fêtes successives chez chacune des cavalières.

Noël

Souvenir d'une Andréenne:

"Je me souviens du bonheur que j’avais de mettre mes souliers... et même mes petites galoches avec semelles en bois devant une des cheminées de la maison évidemment toujours la même pour que le Père Noël ne se trompe pas!
Au petit matin je découvrais mes cadeaux bien modestes par rapport à ce que l'on connaît maintenant. C'était souvent des oranges, des mandarines et des "papillottes". La joie était pourtant très forte.
Je me souviens d'une fois : mon grand frère avait eu dans ses souliers un martinet ! Il me faisait souvent des farces et je lui disais que le Père Noël le punirait ! Je ne croyais pas être si bien entendu de celui-ci !"

 

Jour de la Chandeleur, 2 Février :

C'est la fête de la lumière. A Saint André on ne se posait pas de questions sur la signification de cette fête. Par contre on était fidèle à la tradition. L'origine de la fête « là, je la trouve dans les livres ! » vient d'une vieille coutume : on mangeait des crêpes qui ressemblaient à une lune, la dernière nouvelle lune de l'hiver, celle qui annonce le début du printemps... Des vœux étaient faits en faisant sauter la crêpe pour que les récoltes soient bonnes.

A Saint André la pâte à crêpes est sans doute la même qu'ailleurs...mais voilà la louche est bien pleine quand on verse la pâte dans la poêle. Résultat! Ce sont des "matefaim" !

 

Mardi-Gras :

C'est un souvenir merveilleux d'enfant que nous racontons ici.

"J'avais la chance d'avoir dans le grenier et dans les placards pleins d'habits démodés et inutilisés. C'était donc un plaisir de se déguiser. Je ne sais pourquoi, mais ce devait être important, de trouver des déguisements assez conventionnels : Pierrot, Arlequin, la Princesse, une Alsacienne, une grecque ou égyptienne. Des grands-mères avaient dû coudre certains éléments de ces costumes... Je pense particulièrement à un nœud d'alsacienne que je ressortais régulièrement."
"La phase déguisement étant terminée nous partions "en campagne" dans toutes les maisons pour nous faire admirer. Nous étions évidemment bien reçus... avec de délicieuses "bugnes" confectionnées pour l'occasion."

Pâques :

La " pogne" était le dessert réservé à cette occasion, mais il avait droit à une attention toute particulière. Elle était fabriquée plusieurs jours auparavant avec tout l'art de la pâtissière. Elle "levait" à l'arrière du fourneau et était très surveillée.

 

Le nouveau millénaire !

Les fêtes ont toujours leur charme à St André et de nombreuses traditions perdurent !

Un événement inédit a été l'occasion de rassembler les habitants du village en 2001 :
Le début du nouveau millénaire !

 

(Extraits du livre édité par l'AVSA - Tous droits réservés)

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